En 1974, Jing Qiu, lycéenne chinoise, part à la campagne avec sa classe rédiger un manuel scolaire. Elle y rencontre Lao San, un militaire artiste. Ils se plaisent rapidement, mais Jing Qiu hésite à se lancer dans une relation et craint d’être dénoncée car sous Mao le mariage précoce est mal vu, l’amour un sentiment réactionnaire, et elle se doit d’être exemplaire pour faire oublier ses origines intellectuelles. Lao San, fils de notable, éduqué avant la révolution culturelle, plus confiant, l’entoure d’attentions, parfois à son insu. Mais leur amour est condamné par la maladie. Le roman est fondé sur une histoire vraie, et une première ébauche de quarante pages fut rédigée par l’héroïne elle-même dès 1977. Cette version romancée en fait plus de quatre cents. L’auteur s’attache à la relation contrariée des amoureux mais aussi à la description des conditions de vie de Jing Qiu (qu’elle dote naïvement de toutes les qualités !). Le contexte chinois de l’époque est évoqué : l’endoctrinement, les critiques publiques, les intellectuels envoyés à la campagne, la pauvreté, les dénonciations, les moeurs amoureuses et l’ignorance des jeunes filles en matière sexuelle. Malgré une fin émouvante, l’ensemble s’étire un peu trop longuement…
L’aubépine rouge
AI MI