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Susan Nathan, Anglaise et Juive, décide en 1999 d’émigrer en Israël. Elle a quarante-neuf ans et de belles illusions. D’abord installée à Tel-Aviv, elle déménage bientôt pour Tamra, ville arabe où une famille amie lui loue un appartement. Bien que seule Juive dans cette ville, très intégrée grâce à cette amitié avec “sa” famille arabe, elle se lance dans le combat pour l’égalité des droits entre Arabes israéliens et Juifs israéliens. Ce livre est un réquisitoire de tous les champs de discrimination dont souffrent les Arabes israéliens : éducation, droit à la terre et à l’eau, sécurité… dans un récit s’appuyant sur des histoires vécues. Son action a pour axes essentiels la reconnaissance du traumatisme fait en 1948 à l’encontre des Palestiniens et la connaissance de l’autre pour désamorcer la peur réciproque.
Anti-sioniste convaincue, l’auteure est une militante qui témoigne. Ce document aurait pu être intéressant par son angle de vue et la flamme qui l’anime, mais il se limite à une longue liste de griefs sans prise en compte ni des raisons qui peuvent, sinon justifier, du moins expliquer certaines positions du gouvernement, ni du contexte politique (en particulier de 1948 à 1988, date de la reconnaissance d’Israël par l’OLP).