En cette année 1947, Giuseppe Amarino est devenu projectionniste ambulant après la guerre. Il circule dans la campagne sicilienne, projetant des films en plein air. Un soir, un vagabond lui remet une bobine, datée de la fin des années 20, puis s’enfuit. En la visionnant, Guiseppe s’émerveille et s’étonne : comment ce centaure a-t-il été tourné ? Quels sont les trucages utilisés pour atteindre un tel réalisme ? Subjugué par ce morceau de film, il le projette dans chaque village. Lorsque, lors d’une projection, un jeune garçon, Vito, lui affirme reconnaitre son père sur la pellicule, il s’interroge.
Une fois de plus Éric Stalner construit un univers poétique et réaliste à la fois. Le décor soigné, la beauté des paysages en couleur directe s’accordent avec talent avec le récit proposé par l’auteur. L’introduction progressive du fantastique dans ce monde se construit avec légèreté et mystère, laissant le lecteur un peu dérouté mais en attente du tome suivant.