En 2048, l’Égypte vit sous la tyrannie d’un système islamique qui régente la vie quotidienne des habitants et les oblige à une consommation effrénée. Donia Nour refuse de se couler dans ce moule étouffant et envisage de s’enfuir. Mais il lui faut de l’or ; elle se marie plusieurs fois pour en recevoir, le lendemain des noces elle divorce et se fait refaire un hymen. À la trente-troisième fois, les choses dégénèrent… D’autre part, un jeune Égyptien a été enlevé par des extraterrestres qui le ramènent au Caire, il ne reconnaît pas son pays, mais il sait qu’il doit retrouver cette Donia Nour pour tenter de renverser le système. Ce premier roman d’un neuroscientifique égyptien, qui écrit sous pseudonyme, est d’abord un récit d’aventures assez délirantes, conduit sur un rythme haletant. Mais c’est surtout une dénonciation virulente du régime islamique qui opprime les musulmans, après avoir supprimé les coptes et les juifs. Leur vie, réglée par la charia, est un véritable enfer, d’autant plus que les techniques ultramodernes permettent aux puissants d’espionner tout le monde. Ce mélange de science-fiction, de religion, et de société de consommation est assez savoureux, cependant, ce qu’il dénonce est vraiment effrayant. (D.C. et C.-M.M.)
Le 33e mariage de Donia Nour
ILMI Hazem