« Pauvre Hal », un garçon plutôt bizarre avec sa « voix de chenille », vit « dans sa tête ». Le vendredi est bleu, il n’en démord pas et Olivia sa meilleure amie a bien du mal à le comprendre. Son père est décédé, sa mère va épouser Alec, son futur beau-père, et Hal s’y refuse, ce type « n’a rien à faire dans sa vie ». Quant à la pension dont il est menacé, ça jamais. Alors, aidé d’Olivia, il élabore un plan pour se débarrasser de l’usurpateur, mais évidemment rien ne se passe comme prévu.
Ce récit est raconté à la première personne avec verve et drôlerie par l’héroïne, adolescente réfléchie et très positive. À travers les péripéties de ce dessein perfide et foireux, l’intrigue distille des indices qui conduisent à lever le voile sur ce « bleu du vendredi » lié à un traumatisme jamais évacué de l’enfance – le suicide du père ? – et, par le truchement d’un cerf-volant, à se libérer de ce poids terrible. L’attrait réside dans la spontanéité des deux protagonistes très attachants qui analysent, raisonnent et agissent conformément à leur âge.