Le blues du braqueur de banque

JENSEN Flemming

Quel rapport entre la rénovation d’un radar à Thulé, un braqueur de banques, un campement de scouts, la mort du Premier ministre, une bouteille de whisky, etc. ? Affirmant clairement sa volonté de raconter une « comédie burlesque (…) à suspense », le narrateur, aussi bavard que présent, connecte ces épisodes : un différend oppose Max à son ami Tom, qui est Premier ministre. Le ton monte, à moins que ce ne soit le taux d’alcool, au point que Max tue Tom. Il échafaude alors un scénario pour s’en sortir, mais Signe, une gentille scoute qui passait par là, ruine son plan. La séduction aidant, ils trouvent une échappatoire. Flemming Jensen est connu pour ses one-man shows. Reprenant la trame d’un sketch danois classique, « Le Radeau », cet ouvrage se devait d’être composé en trois parties : l’exposition, la description des personnages, le dénouement. Rien de tel dans la réalité. En fait de suspense, le récit relève davantage du salmigondis trempé dans la vulgarité d’un mauvais sitcom. Loufoque et satirique peut-être, mais dans un style si gras et lourd que la lecture tourne à la corvée. Ne manquent que les rires « off ». Beaucoup de bruit pour rien.