Keller, héros récurrent de Lawrence Block, est un tueur à gages new-yorkais. Ce roman est construit comme une suite de huit nouvelles au scénario identique : Dot, l’associée de Keller, lui transmet les coordonnées de sa prochaine cible. Keller part aussitôt – il ne cesse de sillonner les États-Unis – et se livre in petto, mais parfois en parlant tout seul, à des considérations philosophiques sur son job et sur la vie. Les meurtres sont minutieusement exécutés, sans bavure, la monotonie s’installe et l’ennui gagne Keller. Il songe à sa retraite mais, philatéliste passionné, il a besoin d’argent pour sa collection. Pourra-t-il se passer de ce qui fait toute sa vie, de certains contrats “impossibles” – tuer un pit-bull alors qu’on aime les chiens ! – ou de ses conversations avec Dot, dont l’humour et les reparties font mouche à tous les coups ? En dépit de ses répétitions, un récit agréable, surtout pour les inconditionnels de Block qui y retrouveront le style désinvolte de Trompe la mort (NB juin 2002).
Le blues du tueur à gages
BLOCK Lawrence