Le bois des amoureux.

Gilles Lapouge ressuscite une bourgade des Basses-Alpes, proche de Digne, entre les deux guerres mondiales. Au château règne Monsieur Judrin, ancien professeur d’humanités qui a élevé sept enfants. Pendant les vacances, le vieil homme reçoit une nuée de petits-enfants. Leur imagination et leur sens aigu de l’observation animent le domaine. Un cheminot, à l’allure de soldat, cherche du travail ; il disparaît, puis revient six ans plus tard et dès lors joue un rôle prépondérant dans la communauté villageoise… Ce Julien captive les enfants par le récit de ses aventures, répare le clocher, entretient les routes, se lie d’amitié avec le facteur, écoute le vieux curé, entretient Monsieur Judrin de l’existence de Dieu, de la guerre, de l’aménagement de la Durance, souligne La mission des frontières (NB avril 2002).

Gilles Lapouge, poète nonchalant et désinvolte, dans un style à l’humour tendre et échevelé, crée des personnages attachants. Des développements qui s’étirent endorment parfois. Toutefois on peut être séduit par ce conte malicieux et enchanteur.