Le bon larron

Ren, onze ans, vit dans un orphelinat catholique en Nouvelle-Angleterre, vers 1850. Il a une main en moins et donc peu de chances d’être adopté ! Pourtant, Benjamin Nab, un jeune beau parleur, prétend qu’il est son frère et l’emmène. Ren change de monde, car Nab vit d’expédients. Avec un ancien instituteur qui a sombré dans l’ivrognerie, il vole les morts, la nuit, dans les cimetières. Le trio aboutit dans une ville minière désaffectée reconvertie dans la fabrication de souricières… Là, les aventures s’accélèrent et Ren rencontre son destin.

Dès les premières lignes, l’atmosphère est prenante, toute en contrastes : piété et scandales, violences sordides et amour forcené de la vie. On a hâte de savoir comment va se passer l’apprentissage de ce bon petit diable, de ce « sans famille » increvable, batailleur, courageux et tendre, qui rêve si souvent d’une douce maman… Au son de cris épouvantés, des courses poursuites entraînent le groupe vers des lieux sinistres et des personnages extravagants. On ne lâche pas ce roman en compagnie de Ren, attachant cousin de Huck Finn et d’Oliver Twist.