Le bonheur est facile

SILVESTRE Edney

Brésil, São Paulo, 1990. Olavo Bettencourt est un riche publicitaire très lié au pouvoir en place. Corrompu et corrupteur, il détourne des fonds publics pour approvisionner les comptes offshores de politiciens et les siens. Conduisant son fils à l’école, son chauffeur est tué et l’enfant enlevé par un commando qui exige une forte rançon. Olavo organise sa résistance pour protéger son image et ses magouilles, manipule médias, policiers et relations, et se montre grossier avec sa belle et jeune épouse fatiguée de son machisme. Or l’enfant kidnappé n’est pas le sien mais celui des gardiennes… Ce deuxième roman d’Edney Silvestre (Si je ferme les yeux, NB juillet-août 2013) constitue surtout une attaque violente contre la démocratie corrompue et incompétente qui a remplacé au Brésil la dictature militaire. Il dénonce la mainmise des financiers brésiliens et étrangers sur tous les secteurs de l’économie, la corruption généralisée, l’inexpérience et l’incapacité des politiques à gérer le pays et l’économie, la violence, l’inégalité sociale, le machisme, l’arrogance des riches fascinés par le luxe et le sexe. Malgré un style assez enlevé et quelques belles envolées, l’excès de détails et d’épisodes pornographiques diminuent l’intérêt.