Docteur en philosophie, le narrateur a trouvé, non sans difficulté, un poste de directeur d’exploitation dans une laverie industrielle allemande. Avec sa petite amie il forme un couple apparemment stable, mais le désir d’enfant de sa compagne sera-t-il le grain de sable qui viendra gripper l’équilibre fragile de cet esprit déjà fortement perturbé ? Les conséquences sur sa vie professionnelle, sentimentale et personnelle ne se font pas attendre.
Essayant vainement de se raccrocher à quelques détails survenant dans le quotidien de sa vie, cet antihéros n’arrive pas à s’extraire du marasme existentiel dans lequel il patauge avec complaisance. Peinture de l’évolution d’une dépression ou constat d’une personnalité psychiquement malade ? L’auteur semble avoir de la difficulté à trancher. Par contre, comme à son habitude (La stupeur amoureuse, NB avril 2007), il choisit le discours introspectif. Des trouvailles de style ne sauvent pas de l’ennui ce monologue qui ne suscite guère d’émotion.