À l’époque moderne, la recherche du bonheur à tout prix est à la fois tyrannique et dangereuse, créant aigreur, déception ou déprime. Persuadé que des attentes excessives empêchent le retour sur soi et la quête de sens, le philosophe allemand Wilhelm Schmid prône un art de vivre basé sur des liens avec autrui à tous les niveaux, sensoriel, relationnel, affectif, intellectuel, artistique… Mieux que les recettes de développement personnel ou la pseudo-libération de l’individu, l’acceptation sereine de la bonne ou mauvaise fortune et l’ouverture au monde comblent le vide existentiel né de la poursuite effrénée d’une félicité illusoire. Lire, chanter, aimer, tout peut enrichir l’existence : c’est ce que l’auteur a appris dans la douleur lors de ses séjours à Paris, relatés en fin de volume. Une touche personnelle qui, dans un ouvrage clair, court et précis mais abstrait, ajoute du concret. Avec simplicité et profondeur, cet essai rappelle les philosophies anciennes et pousse à adopter un optimisme confiant.
Le bonheur : un idéal qui rend malheureux Suivi de Comment j’ai appris l’art de vivre à Paris
SCHMID Wilhelm