Face aux menaces potentielles de la course aux armements, Ryôko Asuka présente le prince Shôtoku (VIIe siècle). Sa biographie relève davantage du mythe que de l’histoire. Néanmoins il est vénéré comme un bodhisattva désireux de sauver les êtres, fondateur de l’État japonais qu’il gouverna en politique sage et en bouddhiste éclairé, prônant l’égalité des hommes. Grâce à la paix et au bouddhisme, propagés pendant son règne, de pays arriéré le Japon devint une nation cultivée. Afin de donner un ordre moral aux fonctionnaires, il rédigea la constitution des dix-sept articles (traduction jointe). Les préceptes promulgués ont pour but l’illumination, état sans égoïsme, ni attachement – passions et corruptions éteintes – ; ne subsiste que la grande compassion envers tous les vivants.
Des contradictions (recommander le dialogue et exiger l’obéissance aveugle) et certaines assertions peuvent heurter notre logique occidentale mais la découverte de ce promoteur de paix et du bouddhisme ainsi que de son environnement (même déconcertant) ne manque pas d’intérêt.