Corinne a soixante-deux ans quand elle commence ce récit-confession. Elle est professeur et George, son mari, chirurgien. Ils vivent ensemble dans leur grande maison désertée par leurs enfants devenus adultes, mais tout élan amoureux a disparu entre eux. George brûle de passion pour un de ses jeunes assistants. Magnanime, Corinne l’accepte – d’autant plus qu’elle a elle-même vécu une aventure amoureuse avec une jeune femme –, mais elle en souffre profondément.
Premier livre traduit en français d’une romancière connue aux États-Unis, Le brasier d’une vie témoigne d’une certaine connaissance de la psychologie féminine. La narratrice prend prétexte d’une lettre à ses enfants pour se décharger de ses plus lourds secrets : elle a beaucoup de mal à étaler son intimité, vivant dans un État du Sud où la morale est très stricte ; elle n’hésite pas à entraîner le lecteur sur de fausses pistes et à dénoncer peu après son mensonge. Plus que dans l’histoire assez confuse, l’intérêt réside dans l’approche d’un couple vieillissant vivant dans une petite ville américaine.