Directeur des ressources humaines d’une multinationale qui souhaite se débarrasser de lui, Marc Deleuze se retrouve dans son bureau vidé pratiquement du jour au lendemain de tous ses meubles et de son équipement, et dont la porte a même été enlevée. Pour survivre, il résiste : arrivé tôt, assis sur une chaise trouvée dans un débarras ou allongé sur la moquette, il lit son journal ou regarde passer les autres qu’il salue joyeusement, notant leur hostilité, indifférence ou embarras, et part à l’heure de tout le monde. Son ancienne secrétaire et une femme de ménage africaine sont les seules à s’intéresser à lui.
Dans cette satire ténue de la politique humaine – inhumaine, en l’occurrence ! – des sociétés en phase de fusion/acquisition, on retrouve le style propre à l’auteur, belge, journaliste à « Sud-Ouest ». La situation est traitée avec un peu d’humour et d’exagération, et le récit est semé de quelques caricatures amusantes et réflexions sur les comportements humains.