Dans les années soixante-dix, face à un environnement de crise et de faillites d’entreprises, des pionniers – Arnaud, Pinault, Bolloré, Tapie, Borloo – se lancent dans le rachat généralement très lucratif de sociétés à restructurer. Des entités – tribunaux de commerce, administrateurs, avocats, fonds divers – ayant compris l’intérêt financier de ces opérations, se substituent à ces pionniers, créant un business spécialisé et jonglant avec les subventions de l’État et les chômeurs potentiels. Tout ce petit monde prospère dans un cadre aux multiples malversations. Quelques exemples célèbres, Samsonite, Mory Ducros, Doux, etc. sont détaillés pour décortiquer le mécanisme des opérations. Parmi les acteurs en vogue, les tribunaux de commerce se font épingler pour leurs irrégularités nécessitant des besoins de réforme urgente, pour régulariser la justice commerciale. Très technique, demandant de bonnes connaissances juridiques, l’essai de Cyprien Boganda, journaliste à l’Humanité, voit son intérêt s’affirmer dans la mesure où des nouveautés sont actuellement à l’étude au Parlement (cf. projet de la loi Macron).(M.Ba. et B.V.)
Le business des faillites : enquête sur ceux qui prospèrent sur les ruines de l’économie française
BOGANDA Cyprien