Le cadavre était presque parfait

MILTON Giles

Jack, anthropologue médico-légal londonien, est invité dans le Nevada par la société Zakron, experte en cryogénie, pour participer à un essai inédit. Le corps d’un météorologue américain, disparu au Groenland en 1944, a été découvert et Zakron expérimente une molécule pouvant redonner vie au cadavre. L’expérience est lancée, mais le corps se réveille plus tôt que prévu et disparaît du laboratoire. S’ensuivent plusieurs meurtres, alors que Jack découvre, grâce à son tatouage de tête de mort, l’identité réelle du ressuscité, un nazi de l’unité Totenkopf et que l’enquête se poursuit en Bavière sur un ancien centre Lebensborn. Un sujet original pour ce polar de l’auteur de Le Monde d’Arnold (NB décembre 2010) qui avait déjà révélé son intérêt pour le Troisième Reich. Le récit, fait essentiellement de dialogues, nous emmène au Nevada, en Bavière et au Groenland. Il déroule des événements rocambolesques qui, ancrés dans un réel plausible, reposent cependant sur des données scientifiques d’anticipation. La construction, élaborée, comporte des retours en arrière astucieux. L’auteur veut-il démontrer que l’histoire repose sur des bases fragiles, des faits de hasard, l’intangible et pourquoi pas, le surnaturel ? (M.Bi. et J.C.-N.)