Le cadet de l’Esmeralda

Dans les années soixante, Maya, fille aînée d’Arturo Almeida, sénateur socialiste d’un petit état d’Amérique latine, le Parador, raconte son enfance et son adolescence privilégiées avant l’élection de son père à la présidence de la république après trois échecs. Rebelle au socialisme paternel corrompu, elle quitte très tôt la maison familiale et se consacre à ses études de piano et à la défense des minorités indiennes Mapuches de l’Altiplano totalement ignorées du pouvoir en place pendant que se trament dans la petite capitale San Marin de nombreux complots.  Claude Denuzière (La Correctrice, NB mai 2017), toujours attiré par Cuba, parle des hypothétiques tentatives de Fidel Castro pour déstabiliser les petites républiques autour de son île afin d’asseoir son pouvoir. Il fait former des milices sanguinaires qui vont essayer de fomenter des révolutions ; ces aventures obsolètes et peu crédibles où se mêlent la franc-maçonnerie et la corruption se terminent dans un état imaginaire par une dictature militaire d’opérette où l’on devine les chefs parés de beaux costumes et entourés de maîtresses aguicheuses ! Cette histoire, pleine de poncifs et desservie par un style plat, laisse indifférent. (M.-F.C. et B.Bo.)