Le café Julien : un lieu « branché » de Greenwich Village à la fin des années quarante, à New York. Des riches en rupture de ban, des artistes ratés, des jolies femmes en quête d’amants argentés, bref des destins qui se croisent et s’entrecroisent sur plusieurs années dans ce lieu presque théâtral. Un puzzle social façon proustienne, dont New York est le personnage principal, faisant éclater les conventions pour mieux mettre en valeur la médiocrité, l’hypocrisie, la guerre des apparences dans un milieu qui se veut d’avant-garde et libéré de toute contrainte. Ce roman, écrit en 1954, fait partie du cycle new-yorkais, avec Tourne, roue magique (NB janvier 2001) et L’éperon doré (NB juillet 2003). Dawn Powell (1896-1965) est une auteure majeure de la littérature américaine, réhabilitée par un article du « New York Review of Books » en 1987 (publié en postface). D’une plume acide et humoristique, elle met en scène sa fascination pour le facteur chance dans la vie, faisant du destin de ses personnages une suite de rebondissements improbables.
Le café Julien
POWELL Dawn