Le cahier d’Aram

ANGLADA Maria Àngels

1915 en Arménie, pour échapper à une mort certaine, Aram et sa mère Maryk fuient leur pays. Ils choisissent pour exil : la Grèce où Aram devient pêcheur de corail, et enfin Marseille où ils reconstruisent leur vie dans la mémoire des êtres massacrés et de leur chère patrie.

 

Comme dans Le violon d’Auschwitz (NB septembre 2009), où elle décrivait l’horreur des camps d’extermination, Maria Ángels Anglada (1930-1999) utilise la forme romancée pour raconter un autre drame de l’Histoire, le génocide arménien. Une fois encore, imbriquant étroitement fiction et réalité, elle plonge le lecteur au coeur du souvenir. Imprégné de la poésie du célèbre Daniel Varoujan et très documenté sur les événements et les acteurs de la tragédie, le récit sobre et nuancé s’articule autour des notes rédigées par Aram et sa mère ainsi que des poèmes et des témoignages. Un roman très émouvant sur la blessure d’un exil sans retour.