Hubert Haddad entreprend de raconter son enfance à Paris dans les années cinquante. Il a quatre ans et ses parents sont juifs tunisiens immigrés. La famille vit dans un taudis, boulevard de Ménilmontant, et très vite, pour fuir les querelles entre son père et sa mère, il vit dans la rue, essayant de suivre son frère aîné. Quand la famille déménage au Kremlin-Bicêtre dans un appartement plus correct, il étend son domaine, fait connaissance avec l’école et se lie avec des personnages étranges (par exemple un gitan amoureux, surnommé le « bandit mauresque »). Enfin dans l’épilogue, il fait l’expérience de sa première colonie de vacances. Le style, propre à l’auteur, a été souvent qualifié d’hermétique (Les scaphandriers de la rosée, NB mars 2001). Ici, il est surtout foisonnant de mots incongrus dans la bouche d’un enfant et l’absence de chapitres rend la lecture fastidieuse. On perçoit le sentiment de rejet que subit l’enfant “venu d’ailleurs” et son amour désespéré pour son père, mais le tout est noyé dans un récit banal, trop long, monotone et sans épisodes marquants.
Le camp du bandit mauresque : récit d’enfance.
HADDAD Hubert