Revoici nos célèbres arsouilles dans une mauvaise passe : expulsés de leur gourbi, ils ont trouvé refuge au milieu des Roms dans une misère de caravane ! Comme rien ne dure dans ce pauvre monde, le campement est rasé et tout va à vau-l’eau : arrestation, interrogatoire et tout le toutim. Le trio, flanqué du cabot Bojolais, retombe sur ses pieds au fil des arnaques, en équilibre instable et pas très catholique, soit, mais être Pieds Nickelés ne s’improvise pas, c’est un art consommé de l’improvisation et de l’opportunisme.
Dans la grande tradition des héros d’origine, Philippe Riche divague avec bonheur et sarcasme sur la période électorale et les thèmes chers à certains. Les Roms sont « chargés à mort ». La vie politique, ses dessus, ses dessous, ses acteurs et ses agents, sont passés au tamis de cette caricature aiguisée. Le langage pas toujours correct, politiquement et grammaticalement, en rajoute une couche et finit de camper les trois lascars pour qui l’association de malfaiteurs est une façon de vivre sans laquelle ils ne seraient plus eux-mêmes. La modernisation du trait et la mise en scène des vignettes n’est pas non plus pour déplaire.