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Matveï Katz, héros disparu de ce roman, aurait été un contemporain de Malevitch, peintre russe du début du XXe siècle et figure emblématique de l’avant-garde russe et du suprématisme. Comme lui il aurait connu les rigueurs du stalinisme et aurait fini sa vie d’original dans un hôpital psychiatrique, méconnu et miséreux. Se lancent sur ses traces, et surtout sur celles de ses oeuvres qui valent maintenant une fortune, deux vagues descendants aussi cyniques que pittoresques…
Prétexte à un tableau sévère de l’URSS et de son régime, à une critique du milieu de l’art et à une intéressante étude des mouvements avant-gardistes russes, ce roman baroque apparaît assez déroutant par l’abondance des personnages évoluant en zigzag de la Sibérie à New York ou Gaza. David Markish, Juif né à Moscou, connaît parfaitement ce monde cosmopolite et sait alterner avec humour anecdotes rocambolesques et digressions chargées de messages. Une fiction demandant une lecture attentive.