Le jour même où le commissaire Simonsen revient travailler à temps partiel après un long congé de maladie, une fusillade éclate dans un collège de Copenhague. À la Criminelle, les rôles sont redistribués dans l’équipe qu’il dirige pour épargner au convalescent une reprise trop stressante. Simonsen accepte de suivre une affaire plus modeste : la mort inexpliquée d’un postier sans histoire. Ses investigations l’amènent bientôt sur les traces d’une jeune fille disparue en 1969. Une plongée dans le passé qui l’affecte et l’obsède, suscitant parfois l’incompréhension de ses coéquipiers et de sa compagne. Après la scène d’introduction du massacre à l’école, rythmée et tragiquement spectaculaire, le duo d’auteurs (Le prix à payer, NB avril 2012) décrit à sa manière habituelle, calme, presque nonchalante et minutieuse, les comportements quotidiens et les relations entre les équipiers du commissaire Simonsen, héros récurrent. Cette fois, le projecteur est mis sur l’humeur nostalgique de l’enquêteur vieillissant. Les sombres remontées de sa jeunesse troublée nourrissent son acharnement à élucider un crime vieux de quarante ans dont les suspects ne sont pas des psychopathes sanguinaires, juste des gens très ordinaires. Un classique du policier nordique, solide et sérieux, un peu lent, parsemé de références malicieuses aux… Beatles !
Le cercle des coeurs solitaires
HAMMER Lotte, HAMMER Søren