Le chagrin entre les fils

HILLERMAN Tony

Joe Leaphorn, lĂ©gendaire lieutenant de la police tribale navajo, s’ennuie Ă  la retraite. Aussi part-il volontiers Ă  la recherche d’une cĂ©lĂšbre tapisserie navajo, Le chagrin entre les fils, tissĂ©e pour perpĂ©tuer le souvenir de la Longue Marche (cinq cents kilomĂštres) qui, en 1864, mena huit mille navajos vaincus au camp de Bosque Redondo. Cette tapisserie, prĂ©tendument brĂ»lĂ©e dans l’incendie qui avait causĂ© la mort d’un malfaiteur recherchĂ© par le FBI, vient d’ĂȘtre photographiĂ©e dans la demeure d’un milliardaire qui passe pour ĂȘtre un ancien de la CIA au Vietnam…  L’intrigue est complexe, alourdie dans le dernier tiers du roman par un parallĂšle pesant entre croyances hmongs et navajos. Il y manque le contraste avec le monde amĂ©ricain qui sert habituellement de contrepoint (Le cochon sinistre, NB janvier 2005). Mais les fervents de Tony Hillerman retrouvent avec satisfaction Joe Leaphorn, Ă©clipsĂ© dans les prĂ©cĂ©dents romans par son jeune adjoint, et ont plaisir Ă  s’immerger une fois encore dans le monde mystĂ©rieux des AmĂ©rindiens.