Le chapeau de Tétragonie

Un matin, en se rendant en classe , Henri, élève discret, trouve un chapeau sur le trottoir. Une fille rousse dont les yeux verts le fascinent lui explique qu’elle deviendra son amie s’il trouve le propriétaire du chapeau. Pour cela, Henri entreprend un long et étrange voyage vers la Tétragonie, un pays où tout est différent. Il y est confronté à toutes sortes d’épreuves : araignées, épinards, maison hantée, fleuve infesté de crocodiles, désert brûlant…  Conte allégorique à l’ambiance surréaliste : comme dans un rêve, l’improbable paraît plus vrai que nature. Henri surmonte ses grandes phobies — allergies, maisons sombres, grosses bêtes –, les copains de classe habituellement redoutés lui viennent soudain en aide : à chaque épreuve, au lieu d’être perturbé, Henri en sort plus fort. Il est une sorte d’Alice dans le pays des rêves dont il ressort plus confiant en lui-même, vainqueur de toutes ses angoisses d’enfant. L’écriture est travaillée, élégante, malgré quelques mots discordants dans les dialogues, mais ce récit essentiellement onirique satisfera surtout des enfants rêveurs. (M.T. et R.F.)