Ă treize ans, ThĂ©o vit seul avec sa mĂšre Ă New York ; lors d’un attentat au Metropolitan Museum, elle dĂ©cĂšde ; il en rĂ©chappe par miracle avec dans son sac une peinture flamande quâun homme ĂągĂ© mourant lui demande de sauver des dĂ©combres. Il est recueilli par la riche famille d’un ami, fait la connaissance dâun certain Hobie, puis son pĂšre retrouvĂ© l’emmĂšne Ă Las Vegas. LĂ , un Russe, graine de voyou, Boris, devient son ami. Puis ThĂ©o revient Ă New York et le tableau « Le chardonneret » provoque toujours nombre d’Ă©motions, de tracas et de rencontres. Donna Tartt (Le petit copain, NB novembre 2003) sait crĂ©er un monde, une atmosphĂšre, des personnages hors du commun et totalement ancrĂ©s dans la rĂ©alitĂ©. Son Ă©criture est prenante, envoĂ»tante, imagĂ©e, ciselĂ©e, et aussi rĂ©aliste et haletante. Les situations sont dĂ©crites avec finesse, parfois avec une abondance de dĂ©tails et de digressions mais de maniĂšre extrĂȘmement vivante. Du suspense, des rĂ©flexions philosophiques et mĂ©taphysiques, de l’action, beaucoup de paradis artificiels, tout y est ! MĂȘme si la fin déçoit quelque peu, les sĂ©quences bien structurĂ©es de la narration facilitent la lecture de ce roman volumineux et captivant.
Le chardonneret
TARTT Donna