Dans un petit village du Cantal, Martin et Bérangère, amis d’enfance, profitent des derniers jours de vacances pour s’avouer qu’ils s’aiment. Elle rentre à Paris aider ses parents dans leur restaurant réputé. Lui, apprenti charpentier, part faire le tour de France comme Compagnon du Devoir. Pour s’y consacrer pleinement, il impose un silence de deux ans à ses parents comme à sa « fiancée ». Une aussi longue séparation est-elle bénéfique ?
Auteur de très nombreux ouvrages, Antonin Malroux (Le pain de paille, HDN juin 2018) situe encore son récit dans son Auvergne natale, à la fin du XIXe siècle. On retrouve tous les poncifs habituels : la différence entre la vie à la campagne et celle à Paris, le poids du milieu d’origine et parfois son rejet, les relations réservées sinon tendues entre parents et enfants, le rapport à l’argent, les ragots qui se propagent très rapidement dans les villages… Le dénouement prévisible dès les premières pages ne suscite guère d’intérêt. Malgré quelques descriptions sympathiques du travail et de la vie des Compagnons, rien de très original dans ce livre, honnête roman de détente qui a cependant des adeptes. (B.D. et M.Bo.)