Fadéla, qui a quitté depuis longtemps l’Algérie, y revient pour les obsèques d’une tante chère à son coeur. Les souvenirs l’envahissent : sa grand-mère, ses parents disparus, la maison de Skikda peuplée d’enfants, la mer, le soleil, les fleurs, les parfums, les oiseaux, l’appel du muezzin. Un monde de lumière. À travers le pays, la misère était grande, mais considérée alors comme provisoire. Tant à l’époque de la colonisation que de la guerre d’Indépendance, l’espoir régnait, car les Algériens restaient persuadés de devenir un jour leurs propres maîtres. Aujourd’hui, l’Algérie, rejetant la démocratie et la femme, a recours à la force pour gouverner le peuple. Voile, polygamie, répudiation, lapidation, tels sont les sujets de prédilection des Arabes. Fadéla clame son chargrin, sa colère et va même jusqu’à juger tout homme misogyne par nature. Un douloureux témoignage, reflet d’une désillusion profonde.
Le chat aux yeux d’or : un illusion algérienne.
M'RABET Fadéla