Un meunier tué par la foudre laisse en héritage à l’aîné son moulin, au cadet l’âne. Le petit dernier reçoit le chat. Dépité il veut le vendre, n’en ayant que faire. Mais le chat l’en dissuade, lui demande de lui trouver une paire de jolies bottines et lui promet un destin étonnant. Il va voir le roi et lui dit qu’une aussi belle demeure souffre de l’absence d’un chat. Le roi bien que subjugué par sa beauté n’accepte pas immédiatement sa proposition. Le chat nullement découragé, qui a mille tours dans son sac, aura gain de cause.
Après Blanche neige et Grise pluie, Grégoire Solotareff s’empare du conte du chat botté et le travestit à sa façon. L’insolence du chat et sa beauté sont les ressorts de l’intrigue et la fin réinventée en souligne la force. Le chat avec sa rouerie et son audace domine les humains. Les illustrations de Nadja, complice de toujours, s’ajustent avec son talent habituel à l’histoire déjantée. Très proches de la caricature, ses dessins soulignent avec force la bêtise de tous les intervenants, excepté le chat qui est toujours parfait. On se régale de l’humour que l’on découvre à chaque page. (A.D. et R.F.)