Les teintureries de la famille d’Echigoya habillent les personnes les plus élégantes du pays. Lorsqu’il en devient le dirigeant, Echigoya délaisse les ouvriers pour flâner avec son chat Tama ; il compte sur l’accomplissement de la légende : l’animal fidèle fera la richesse de son maître lorsque celui-ci sera dans le besoin. En effet, alors qu’il a tout perdu, son chat lui ramène une pièce d’or, qu’il perd au jeu, puis une autre. Il entreprend alors de le suivre pour avoir accès lui-même à cette source d’or. Dans le temple, il voit son chat s’offrir en sacrifice pour enrichir son maître, et mourir pour trois pièces d’or. Echigoya prend alors conscience de ses erreurs, rachète l’usine de sa famille et prend soin de ses ouvriers.
Le chat bonheur, tant par les illustrations aux teintes délicates que par le conte lui-même, introduit dans un univers japonisant harmonieux. L’ensemble du livre est très réussi et l’on suit avec plaisir Echigoya dans la prise de conscience de ses responsabilités. La thématique de l’argent, qui se gagne en contrepartie de quelque chose, est abordée avec finesse.