Schrödinger, père de la physique quantique, avait imaginé un dispositif avec un chat enfermé dans une boîte à côté d’une fiole de poison ! Jusqu’à l’ouverture de la boîte, nul ne pouvait déterminer si l’animal était vivant ou mort. À partir de cette expérience de pensée dite du chat de Schrödinger, le narrateur médite sur les fondements de la réalité. Marqué par la mort de sa fillette, il revient sur ces moments où il répondait aux « questions essentielles » qu’elle posait sans pour autant être sûr de ce qu’il avançait. Il s’interroge, réfléchit et s’attache à un chat errant dans son jardin… C’est un roman sans histoire, mélange de vie quotidienne, de souvenirs et de spéculations vertigineuses sur l’existence et l’essence de l’univers et sur les individus. Un roman où le héros « ôte les garde-fous du bon sens », explore, sans illusion, la vie sous la surface de l’expérience immédiate et légitime ainsi les fantasmes. Imprégné de la douleur de la perte mais aussi d’un humour mélancolique, le récit offre, entre rêverie et réflexion, le plaisir d’une écriture élégante et poétique. L’auteur (Le siècle des nuages, NB novembre 2010) élargit l’horizon de celui qui, en échange d’un certain effort, accepte de le suivre dans son aventure.
Le chat de Schrödinger
FOREST Philippe