Illustrée par des gravures sur bois, l’histoire du chat perdu des Vallotton, recueilli par la fille du futur graveur, évoque d’emblée celui-ci. En deuxième partie, le dossier documentaire analyse pas à pas l’itinéraire artistique du peintre. De bonnes reproductions d’oeuvres représentatives permettent de suivre la formation académique auprès de Jules Lefebvre, la rencontre décisive avec Gauguin, la fondation avec, entre autres, Vuillard et Bonnard, du groupe des Nabis.Le décalage de ton entre l’histoire, assez enfantine, et le documentaire peut être perçu comme un avantage : une initiation, peu habituelle pour des enfants, à la gravure sur bois et l’étude du lien entre peintre et graveur. Les commentaires d’images sont pertinents, l’érudition jamais pesante (quelques mots difficiles) et les choix intéressants : évocation de la société, avec les dessins satiriques de la revue L’assiette au beurre, ou de la vie littéraire avec le portrait resté justement célèbre de « Poil de Carotte ». Une brève biographie, une page sur la technique de la gravure et le vibrant hommage d’Octave Mirbeau à Félix Vallotton concluent heureusement la découverte d’un grand artiste.
Le chat de Vallotton
BINDER Jean