Le chemin des faux serments

Gabriel Beauchêne mène une existence solitaire en Floride dans l’espoir, à vrai dire ténu, de refaire sa vie après cinq années de prison infligées pour avoir tué sa femme. C’ était un accident, mais il a été condamné sur le témoignage accablant de son meilleur ami, en dépit des liens qui les unissaient depuis l’enfance. Cet ex-ami vient de mourir et lui lègue une fortune très importante et un orphelin de huit ans. Il accepte un peu malgré lui, peut-être séduit par une charmante avocate, mais cet héritage ne va pas sans quelques graves mécomptes.

L’amitié bafouée, la trahison amoureuse, la rédemption dans l’enfant, ce pourrait être un beau sujet. Hélas, l’intrigue est invraisemblable et compliquée, les rebondissements prévisibles, les personnages manichéens, certains déshumanisés ou artificiels. Seule la façon dont l’auteur va bien pouvoir sortir son héros de ce guêpier retient l’intérêt, mais, ultime déception, la fin ne rachète rien tant elle est convenue. Et c’est ainsi qu’une bonne idée se noie dans un scénario médiocre.