Le chemin des livres

LE GUILLOU Philippe

L’auteur se souvient de ses années de jeunesse, de l’été caniculaire de 1976 en Bretagne, alors que s’affirme, à dix-sept ans, sa vocation littéraire. Une khâgne rennaise sans relief dans un lycée sans âme où règne un structuralisme desséchant qu’il abhorre, distillé par un corps professoral, « grand anatomiste des carcasses littéraires », ne le détourne pas du chemin des livres. Touché profondément par L’Immoraliste de Gide, il est bouleversé par le suicide de Montherlant. Il admire Saint-John Perse, Proust et par-dessus tout Julien Gracq. L’amitié bienveillante de Patrick Grainville l’encourage dans sa voie d’écrivain et de professeur, que concrétisent sa nomination à Brest et la parution de son premier livre. Pour exprimer ce qui lui tient à coeur, son amour des lettres magnifié par le charme de sa Bretagne de l’extrême ouest, entre mer et terre (L’intimité de la rivière, NB mai 2011), Philippe Le Guillou trouve des accents d’une sensibilité frémissante et poétique.