En 1824 à Darlington, dans le nord de l’Angleterre, le premier chemin de fer est en cours de construction lorsqu’un squelette est découvert par les ouvriers. Serait-ce celui de lady Beresford disparue mystérieusement vingt ans plus tôt ? Edward Bailey, notaire dépressif, noceur, disciple de Byron, est nommé pour superviser l’affaire. Secondé par son clerc, fin connaisseur de l’histoire de la ville, il décide de mener sa propre enquête. À Londres, un livre ayant appartenu aux Beresford est retrouvé par un avocat qui se souvient de son passage dans le château… Jean-Pierre Ohl, spécialiste de Dickens, allie avec talent le roman historique et le roman policier. L’écriture soignée, détaillée et le vocabulaire en adéquation avec l’époque apportent à ce roman intensité et dépaysement. L’auteur de Les Maîtres de Glenmarkie (NB octobre 2008), sous couvert d’enquête policière, fait revivre la révolution industrielle et toutes ses conséquences. Il entremêle la politique et la lutte des classes, parle d’Histoire avec la Révolution française, de littérature avec des références à Byron et même avec l’apparition du jeune Charles Dickens ! De la réalité sociale du début du XIXe siècle à notre société contemporaine, le parallèle est évident et donne à réfléchir. (L.C. et B.Bo.)
Le chemin du diable
OHL Jean-Pierre