Lilla vit à Reykjavik avec son petit frère, dans une grande maison où ils sont souvent seuls, leurs parents médecins étant trop absorbés par leur travail. Rêveuse, elle commence à s’épanouir à l’adolescence en rencontrant son premier amoureux. Après leur rupture, elle épouse un jeune homme falot, puis divorce pour retourner vivre dans la maison familiale de Reykjavik. Réapparaît alors son amour de jeunesse. Infirmière en soins palliatifs, elle est hantée par le contact quotidien avec la souffrance et la mort.
La construction du roman est déroutante, commençant par le présent pour y revenir après avoir détaillé le passé, mais on retrouve le talent de l’auteur déjà remarqué dans La Place du coeur (NB décembre 2000). L’étude psychologique des personnages, leur évolution, leurs rapports sont intéressants et, dans ce récit assez dur où pèse le fardeau de la vie, certains passages, notamment l’agonie du père, ne peuvent laisser indifférent.