Le petit chevalier a reçu de sa soeur, princesse à la ville, un pistolet. Tout heureux, il part la remercier. Le chemin le plus court, déconseillé en raison du danger, passe par la forêt. Fort de son pistolet, il s’y engage malgré l’ultime mise en garde de la coccinelle, qui lui remet, pour l’aider, trois de ses points magiques. Le petit chevalier se retrouve rapidement enserré par les arbres, qui tentent de l’étouffer. Le pistolet ne lui est d’aucune utilité. Reste à employer judicieusement les trois points de magie.
Cette histoire assez étrange apparaît comme un mélange de voyage initiatique et de jeu vidéo. La traversée de la forêt, avec ses arbres tentaculaires, ravirait les psychanalystes; et c’est en se transformant en eau, en cessant de résister, ou d’agresser, que le garçon peut leur échapper, et renaître après un périple via la sève de l’arbre et les nuages! L’influence du jeu vidéo se sent dans la progression, comme un jeu de plateau, dans le graphisme du petit chevalier, à l’armure simplifiée façon robot, ou les deux premières « attaques » fournies par les points magiques: des bras lames puis lance-flammes. Ce périple fantastico-onirique original se déroule dans un décor minimaliste, hors la forêt luxuriante à souhait.