Trois nouvelles où les chiens tiennent une place prépondérante : meilleurs amis de l’homme, gardiens des troupeaux, compagnons protecteurs de la vie quotidienne. Observateurs des humains, ils comprennent tout. Ils sont lèche-bottes ou dotés de pouvoirs surnaturels, sur fond de religion bouddhiste et de réincarnation. En apparence anodines, ces histoires décrivent avec finesse les différentes communautés et en disent long sur les luttes de pouvoir, l’hypocrisie, la bureaucratie, l’enseignement de bouddha et la réalité de la vie ordinaire. La littérature tibétaine étant méconnue en Europe, les comportements et les dialogues peuvent dérouter : en apparence, ces récits semblent de simples fables, mais l’expressivité du style et l’ironie des situations laissent cependant entendre un second degré. Les remarquables interventions de Véronique Gossot, traductrice de Tagbumgyal, montrent comment l’auteur adapte la syntaxe aux faits, ouvrent les yeux du lecteur néophyte et l’aident à décoder entre les lignes la critique de la société, indissociable de l’invasion chinoise. Une puissance d’évocation lourde de sens ! (D.D. et C.-H.P.)
Le chien, son maître et les parents proches
TAGBUMGYAL