Journaliste politique à Radio-Orient, auteur de Quelques mots d’arabe (NB août-septembre 2004), Loïc Barrière écrit son troisième roman ou plutôt un témoignage romancé qui touche l’auteur de près puisqu’il a épousé une Cambodgienne. Deux Khmers d’une trentaine d’années rejoignent leur pays avec les cendres d’un grand-père. L’un d’eux, Rotha, né en 1972, raconte ce qu’il a réellement vécu avec sa famille entre 1975 et 1979, sous le régime de Pol Pot, puis fuyant vers les camps de Thaïlande, alors que l’autre ignore tout de ses origines. Ce retour est l’occasion de raconter les souffrances et les secrets de la famille et de retrouver, au moment où s’ouvre le procès des responsables, les traces du génocide qui a fait deux millions de morts. Un roman de la mémoire, à l’écriture monotone, où l’horreur des crimes commis par les Khmers rouges prend de plein fouet.
Le choeur des enfants khmers
BARRIÈRE Loïc