La narratrice, quarante ans, est une force de la nature : ancienne policiĂšre, chauffeur de taxi, elle est revenue vivre dans la citĂ© miniĂšre oĂč sâest passĂ©e son enfance misĂ©rable, sans mĂšre, entre son pĂšre buveur et violent et sa petite soeur disparue Ă seize ans. Ses propos truculents, tendres ou dĂ©sabusĂ©s, son amour maternel, ses vĂȘtements extravagants rendent sa prĂ©sence forte et attachante. Et sa soeur rĂ©apparaĂźt, traquĂ©e, sur le point dâaccoucher. On quitte le ton de la chronique dâun village minier condamnĂ© pour adopter celui dâun bon policier, doublĂ© dâune rĂ©flexion sur les moeurs contemporaines.  Vigueur des personnages, rĂ©volte de lâhĂ©roĂŻne, vies entre alcool et violence chez les mineurs existaient dĂ©jĂ dans les deux prĂ©cĂ©dents romans de lâauteure (Le temps de la colĂšre, NB fĂ©vrier 2001 et Retour Ă Coal Run, NB dĂ©cembre 2004). Câest son pays quâelle dĂ©crit â les dangers de la mine, les malentendus entre les ĂȘtres et le sort hasardeux des enfants issus dâun tel monde â avec colĂšre, indignation, humour⊠Le dĂ©sespoir y est absent ou fugitif, la tendresse trĂšs prĂ©sente.
Le ciel n’attend pas
O'DELL Tawni