Guillaume est un ami d’enfance de Thomas, le narrateur. Il habite New York avec Kim sa compagne et ressent un certain mal de vivre. Il a organisé un repas de retrouvailles avec ses meilleurs copains dans un restaurant russe. Les copains viennent, boivent beaucoup de vodka, mais Guillaume leur fait faux bon… Depuis, il a disparu. À partir de ce canevas, l’auteur tisse un récit, aux notations très fines, se déroulant successivement à New York, à Rome puis en France dans sa maison familiale. L’évocation des souvenirs dessine peu à peu le portrait des personnages.
Dans ce second roman, d’une très jolie écriture, un peu déroutant comme le premier (La montée des eaux, NB octobre 2003), on retrouve Thomas, très marqué par la mort de sa mère, et Julien, devenu avocat. Avec quelques copains trentenaires, un peintre, un moine et deux jeunes femmes, ils chercheront pendant plusieurs années à élucider la disparition de Guillaume. Le style de l’ouvrage est compliqué, alternant des phrases exagérément longues avec des phrases courtes. C’est peut-être ce balancement qui fait l’originalité du roman.