Jacques a été élu à la tête de l’exécutif de Corse alors qu’il vient de perdre sa mère : communiste affirmée, elle l’a beaucoup influencé pour qu’il devienne indépendantiste. À l’enterrement, il porte le cercueil avec son ami et presque frère, Patrick. Peu après, en pleine campagne électorale, il apprend que Patrick a commis un grave délit : doit-il le dénoncer ou se taire en privilégiant les liens familiaux et en cédant aux menaces ? Jeanne, son ancienne maîtresse, a été nommée procureur de l’île. La politique échauffe les esprits. Nadia Galy est née en Algérie, qu’elle a quittée pour devenir architecte. Elle a travaillé à Saint-Pierre-et-Miquelon, d’où elle a tiré son dernier roman (La belle de l’étoile, NB octobre 2014) ; ensuite, elle s’est installée en Corse dont elle connaît manifestement très bien la langue et les moeurs. Ce roman, un peu embrouillé au départ, est émaillé de mots corses, avec de belles descriptions des paysages, des senteurs, des habitants et de leurs coutumes. Les amours passionnées, les souvenirs multiples éclipsent un peu le sujet principal : le débat difficile entre éthique et solidarité de clan dans une île qui réclame son autonomie. (D.C. et C.-M.M.)
Le cirque de la solitude
GALY Nadia