Dans un pays dictatorial existe une Cité, gardée par des robots. Cette Cité n’autorise que les sciences et la raison. Personne n’a le droit d’en sortir et l’espoir n’y est pas permis. Manu, ouvrier, a des rêves secrets. Notamment celui de devenir dompteur de chaises ! En effet, il les recueille chez lui et leur permet d’assumer leur personnalité. Un jour, il entend parler du cirque, au-delà des frontières de la Cité. C’est un cirque bien mystérieux, auquel les spectateurs se rendent la nuit, dans leurs rêves. Ode à l’espoir, cette bande dessinée est une réédition agrandie de la version sortie en 2013. Opposant sans cesse la froide mécanique et le pouvoir de l’imaginaire, le texte distille une poésie et une sensibilité que l’on retrouve également dans l’image. Utilisant tour à tour l’aquarelle et les pastels, Ileana Surducan joue avec l’élégance et l’espace. Cadrage précis ou pleine page, les illustrations font éprouver des sensations et des émotions fortes. Chacun forgera sa propre interprétation, mais Le cirque invite à retrouver son âme d’enfant. Tout est possible, tant qu’on ne boit pas de café qui « met du noir dans la tête ». Un petit bijou. (L.L.-D.)
Le cirque. Journal d’un dompteur de chaises
SURDUCAN Ileana