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Étrange, cette série de quatre tomes, tous publiés en 2006, au graphisme marquant, assez fidèle finalement à l’esprit du célèbre mensuel À Suivre de l’éditeur Casterman : longues histoires, graphisme net en noir et blanc ! Issus de la mythologie japonaise, les Tengu sont des oiseaux, autrefois maîtres du Japon, qui se dissimulent dans des enveloppes humaines depuis que les hommes ont pris le pouvoir. Ils brûlent de le leur reprendre et y parviennent dans ce dernier tome qui voit l’un d’entre eux, un géant à la Godzilla, détruire entièrement la ville de Tokyo. Entre-temps, on aura suivi – quatre tomes durant, soit mille pages et six heures de lecture ! – les aventures de la petite Shinobu, Tengu malgré elle, accompagnée de son maître, son oncle, son frère, son double de glaise, etc.. Séduit par le dessin – trait épais, mise en page variée, noirs cauchemardesques, effets esthétiques, créatures hybrides – on avance toutefois avec difficulté dans cet univers fantasmatique, peinant à suivre les méandres d’un scénario alambiqué, au risque de se perdre. Fascinant mais, hélas, totalement hermétique.