Le club

MICHAELS Leonard

Ils sont sept – dont le narrateur – tous quadragĂ©naires au statut social bien Ă©tabli qui se retrouvent chez l’un d’entre eux, psychothĂ©rapeute Ă  Berkeley, pour crĂ©er un club masculin dont les objectifs sont Ă  dĂ©finir. Tous ne se connaissent pas, la soirĂ©e dĂ©marre lentement. Mais d’alcool en marijuana les inhibitions tombent et, naturellement, on parle de femmes (Ă©pouses et maĂźtresses), de sexe surtout, les aveux des uns Ă©moustillant les autres. La surenchĂšre est dangereuse


 

L’essor des clubs fĂ©minins, influencĂ© par la psychanalyse aux États-Unis dans les annĂ©es soixante-dix, a suscitĂ© un mouvement similaire au masculin. C’est de ce phĂ©nomĂšne trĂšs amĂ©ricain que traite Leonard Michaels – par ailleurs nouvelliste (Conteurs, menteurs : une anthologie, NB mars 2010). L’intĂ©rĂȘt du roman n’est pas tant dans le rĂ©cit, souvent cru, d’ébats assez pitoyables que dans les ressorts psychologiques des personnages mis Ă  nu au cours de confessions tournantes. S’y rĂ©vĂšle une fragilitĂ© obsessionnelle parfois puĂ©rile dans sa complaisance, que l’auteur analyse avec une prĂ©cision documentaire heureusement teintĂ©e d‘un humour satirique.