« On a donné une couleur à ma peau », raconte un jeune Noir dont l’adolescence a été illuminée par l’amour d’une délicieuse voisine. Mais l’atmosphère de la banlieue n’est guère favorable à cette douce symphonie. Lorsqu’elle le quitte, la folie le saisit, l’irréparable se produit et il se retrouve derrière les barreaux.
Le récit de cette destinée douloureuse est narré dans un langage lyrique, poétique ou réaliste, souvent inspiré, incantatoire. Le narrateur invoque son ancêtre, les esprits espiègles ou compatissants de son Afrique natale. Sa révolte s’exprime aussi lorsqu’il emprunte les mots de « l’autre » – le Blanc – faits de mépris ou de commisération et qu’il rappelle les souffrances subies sous l’empire colonial. Premier roman violent, fulgurant, prometteur.