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Le coffre noir, c’est le fantomatique vaisseau d’acier noir immobilisé sur une rivière dans la jungle de Mauranie, assiégé par les rebelles de l’infâme roi Rodon (Zamarat, LJA, Juillet 2007). Malkia, sa fille, qui quitta le pays à l’âge de cinq ans, tente depuis trois tomes de rejoindre son père arrivé au terme de son pouvoir. Son seul atout pour la défendre, la panthère de son enfance.
En dépit des dangers bien réels qu’elle affronte, l’aventure de la jeune femme idéaliste est plutôt intérieure : elle veut régler ses comptes avec son père avant qu’il ne meure. L’histoire est narrée à l’africaine, avec lenteur : peu de dialogues et même des séquences muettes avec des cases panoramiques allongées chantant la somptuosité de la nature. Le graphisme est de qualité : trait affirmé et couleurs expressives donnent force à cette froide tragédie familiale, un peu énigmatique, qui n’émeut guère.