Le Coiffeur de Chateaubriand

Pour mettre au clair une part tourmentée de sa vie, Adolphe Pâques, coiffeur de Chateaubriand de 1840 à 1846, décide, sur ses vieux jours, d’écrire ses souvenirs. Il a vingt-quatre ans lorsqu’il commence à coiffer le grand homme. C’est un temps d’intimité heureuse où Chateaubriand teste sur lui certaines phrases de ses « Mémoires d’outre-tombe» qu’Adolphe retranscrit dans un cahier secret. Mais les choses se gâtent quand, sous prétexte de se remémorer son enfance, Chateaubriand demande à son coiffeur d’héberger une jeune Malouine qui lui écrit et l’admire. Elle s’appelle Sophie, est métisse, furieusement belle et désirable… Le sage Adolphe, transformé en amoureux transi, se découvre la proie d’une haine meurtrière vis-à-vis de celui qu’il admirait tant hier !

Docteur en histoire de l’art, Adrien Goetz (cf. À bas la nuit, NB juillet 2006) a l’habitude de mêler réalité et fiction dans ses intrigues. Ici il fait la part du vrai et du faux dans un dernier chapitre et donne le résumé de ses sources. D’écriture très classique son roman ne tient que par le côté documentaire ; l’histoire sentimentale, invraisemblable, n’a aucune consistance et seul persiste le charme, si bien évoqué, d’un milieu défini dans une époque définie.