Nombreuses sont les interrogations sur les bienfaits éventuels de la colonisation et ses effets néfastes chez les dominés, à une époque où la notion d’empire colonial est rayée des « formes viables et légitimes de la politique internationale ». Frederick Cooper consacre une longue étude à des « questions conceptuelles – [identité, globalisation, modernité] – et à des arguments historiques » sur l’évolution dans le temps et l’espace – Rome, Mongols, Ottomans, Chine, Europe, USA… – concernant un sujet dont les manifestations antagonistes varient selon les cas.
L’analyse de l’auteur, universitaire spécialiste de l’Afrique, est difficile tant son argumentation utilise un vocabulaire abstrus de nature cérébrale, philosophique et répétitive. Une profonde connaissance des mouvements colonisateurs dans le temps est nécessaire pour en saisir les subtilités, notamment dans les conséquences provoquées tant chez les pays colonisateurs qu’opprimés. Un essai ardu d’où se dégage une indéniable érudition propre à satisfaire des spécialistes.